La Danse des Sept Tours
« La Danse des Sept Tours » est un duo composé de la danseuse Florence Gnarigo, également chorégraphe, et de la comédienne, Florisse Adjanohoun.
Le spectacle, inspiré de “De Sang et de lumière”, recueil de 8 poèmes de Laurent Gaudé, donne la parole aux oubliés de l’histoire, et aborde la question de la multitude des victimes, de la communauté oppressée, des vies niées.
Cette résidence, élaborée dans le cadre du programme Togo Créatif mis en œuvre par la Délégation de l’Union Européenne au Togo, le Goethe Institut et l’Institut français du Togo, permet d’ouvrir de nouveaux possibles pour les professionnels de la danse.
En effet, durant plusieurs jours, il s’agit pour l’équipe d’aboutir l’écriture chorégraphique et dramatique de l’œuvre, d’affiner les relations de rythme entre l’interprétation et la musique, enfin de développer l’éclairage du spectacle. Afin d’en faire une représentation ce lundi 12 décembre 2022, une “sortie de résidence” comme disent les compagnies de danse.
Cette présentation publique permettra de figer la forme du spectacle en vue de sa diffusion, et permettra aux artistes de recueillir les premiers retours du public.
Nous vous attendons donc nombreuses et nombreux.
« Au fond des siècles,
Il y a un peuple, Englouti,
Qui remue.
Entendez-vous son chant ?
Il appelle et veut vivre.
Au fond des siècles,
Il y a des vies saccagées qui ne se résignent pas.
Un peuple fait de bateaux fracassés par la tempête,
D’hommes passés par-dessus bord,
De femmes suicidées emmenant au fond des eaux leurs enfants pour qu’ils ne vivent pas en esclavage. La mère remue.
Qui l’entend ? »
Extrait poème « Le chant des sept tours » in De sang et de lumière de Laurent Gaudé
“Ma danse est mon patrimoine et mon expression, mon outil et mon regard, mon énergie et ma vitalité. Elle existe parce que ces sept tours, je les ai faits à l’envers, à contre-courant, pour me former, pour exister, pour apprendre, pour partager. Notre engagement, à moi-même, mais aussi au pays tout entier, est de remonter ces sept tours comme on remonte le temps, pour abolir la frontière de l’amnésie.”
Florence Gnarigo
Chorégraphe