L’adversité de Rouquaiya Yérima
L’adversité, une épreuve à subir ou à surmonter. Est-elle une fin en soi ? Où nous conduit-elle ? Que nous apprend-elle ? Pour la togolaise Rouquaiya Yerima, l’adversité est ce feu nécessaire qui éprouve l’or pour le rendre pur, ces rochers sur lesquels viennent s’écraser les vagues pour monter plus haut, ce chaos qui enfante de l’harmonie. Pour l’artiste, l’adversité vient donner un sens la vie. La souffrance est présente partout et nier cette idée ne la fera pas disparaître. Comme disait Sénèque, « Il n’y a pas d’homme plus malheureux que celui que l’adversité ignore car il n’a pas l’opportunité d’être mis à l’épreuve ».
Il est le chemin unique qui mène vers nous-même – un « nous-même » qui, dans sa version finale, est empreint de couleurs et de bonheur comme les toiles de Rouquaiya Yerima. Artiste pluridisciplinaire, elle est à la fois costumière, scénographe, aménagiste, et accessoiriste. Mais pour cette fois, c’est l’artiste plasticienne en elle qu’elle laisse parler en puisant dans son imaginaire des têtes dont les cheveux semblent être des « lambeaux de couleurs ». Découvrez l’élève de Kossi Assou jusqu’au 30 avril sur les murs de l’hôtel Onomo.